Les plus fidèles lecteurs de La Page Ouverte savent certainement que l'art occupe une grande partie de ma vie. En fait, le domaine culturel, dans son ensemble, me passionne: que ce soit les arts de la scène, les arts visuels ou la littérature. J'aime apprendre et découvrir des visions du monde qui se détachent de la mienne. Au cours de mon parcours scolaire, je n'ai jamais étudier les œuvres de Gustav Klimt. Or, une amie m'a fortement recommandé de lire à son sujet et, aussi ridicule que cela puisse paraître, dans la série télévisée Shameless (que j'écoute religieusement) on avait glissé quelques mots sur son travail. Pour que ma curiosité soit piquée, il ne m'en fallait pas plus que ça. Lors de mon anniversaire la semaine dernière, mon copain m'a offert un Taschen sur Klimt écrit par Glles Néret. Ravie que j'étais! Lu en un coup de vent, ce merveilleux livre méritait une courte présentation sur le blogue.

Né le 14 juillet 1862 à Vienne en Autriche, Gustav Klimt est un peintre symbolique qui a, selon moi, révolutionné le monde artistique. Au début de sa carrière, Klimt répond à des commandes pour l'Univeristé de Vienne. Il peint des toiles plus philosophiques, sur des thèmes comme la médecine et la jurisprudence. Malheureusement, bon nombre de ces œuvres ont été détruites par les nazis en 1945.

Un peu plus tard, Klimt se libère de l'académisme. Très avant-gardiste pour son temps, il se spécialise dans les nus féminins, célébrant le corps de la femme et sa sexualité. Ses productions dérangent et sont fortement critiquées. Les formes phalliques et les allusions au plaisir féminin sont de plus en plus récurrentes.

Klimt est toutefois plus connu pour ses tableaux « dorés ». En effet, dans le début des années 1900, il traverse une période nommée le Cycle d'or. Le fabuleux portrait d'Adele Bloch-Bauer, particulièrement popularisé le film à son sujet et par les soucis diplomatiques qui sont survenus lors de la restitution de l'oeuvre en fait partie. 

Vers la fin de sa carrière, l'artiste se tourne vers la production de paysages, sensiblement similaires à ceux des impressionnistes, mais sans cette recherche de lumière. La première guerre mondiale semble avoir calmé sa ferveur artistique.

L'oeuvre de Gustav Klimt était profondément féministe pour son temps et démontrait d'une réelle adoration pour la femme sous toutes ses formes, l'érigeant au statut de femme fatale, de déesse. Il célèbre la natalité, l’homosexualité et la sexualité; des thèmes tabous au début du 20e siècle. 

Très imagé et bien documenté, cet ouvrage fait un tour d'horizon de la biographie de l'auteur et de son parcours artistique. Une collection que je recommanderais à tous les amoureux d'art!

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